Un traité très général d’un coureur tout à fait normal …

De pourquoi courez-vous et comment y procédez-vous ?

D’une aventure simple vers un entrainement dur…parfois suivi d’une blessure, dit « du hasard »

Et ma réflexion sur le lien d’un kinésithérapeute dans cette histoire…

Blog KinéRun   •   13 mai 2020

L’a logique d’une professionnelle de santé me demande d’écrire une théorie compliqué pleins des mots barbares à lire mais je vais la détourner pour cette fois ci pour rester assez simple à lire, à comprendre et en même temps à me simplifier la tâche. Et rester assez générale.

Courir …la sensation de la liberté qu’on peut retrouver lors de nos sorties et nos entraînements quasi quotidiennes…cette liberté qui nous fait se sentir vivant… peu importe si elle se court sur le bitume dans le but d’exploser le chrono, à puiser de repousser nos limites …comme si tel devrait paraître le but de notre vie…peu importe si elle se cherche dans les montagnes dans le but de s’évader pour respirer, pour oublier … Tel est la question …Quelle est le moteur de ta motivation ? Et que se cache réellement derrière elle ? Pourquoi cours tu ? Et où est la notion de plaisir là-dedans ? Seul le coureur pourra répondre a lui-même…

De mon expérience autant que kinésithérapeute recevant des coureurs au sein de mon cabinet un constat assez générale me vient que la réponse à tous ces questions est souvent puisée suite à un arrêt brusque de l’activité provenant d’une blessure ou avec un surentraînement qui s’installe petit à petit jusqu’a nous immobiliser complètement un jour au réveil…Et la mise en question souvent commence par le mystique « hasard ». Le hasard a-t-il réellement quelque chose à y voir dedans ?…

  1. DÉBUT DE DÉBUT …

L’homme cours depuis toujours,

Longtemps dans le but de sa survie…

De moins en moins ,

Il arrive la société de confort…

Peu ,

Pas besoin d’aller chercher sa survie…

Elle est juste au coin de la rue…

Pas du tout ,

Il s’assoit dans le confort de son quotidien qui lui rament tout sur le plateau…

Pourquoi donc aller courir ?

On est si bien dans le cocon de cette société qui ne nous demande qu’a s’adapter a elle ,

A en profiter…A nous oublier …

Et qui nous vend des rêves de plus en plus sophistiques …

Les fruits de son progrès…

  1. POURQUOI COURS TU ?

Et puis un jour arrive…sauf si tel a été ton éducation et tu n’as pas besoin d’une réelle motivation car tu le fais depuis toujours…courir fait partie de ton quotidien comme brosser les dents…mais il y a les autres …ceux qui se réveillent un jour pour découvrir que courir fait vivre …le mouvement d’une certaine immobilité de notre société …sous la condition que la motivation dure…

J’ai pris du poids , dis-tu…J’ai 40 ans et je n’ai rien fait dans ma vie jusqu’au maintenant…Le défit a la conne de mes collègues…Je suis essoufflé juste en arrivant au première étage …Et le laçage de chaussures ,on en parle ?Mon collègue court , moi aussi j’en suis capable…Mon cardiologue me dit qu’il est temps de faire quelque chose pour mon cœur…L’activité, ça défoule…Et enfin c’est tellement la mode de bouger …Et pleins d’autres…je vous laisse les rajouter…

…tu te lances… pour d’autres ils se relancent…sans trop comprendre ton fonctionnement tu deviens dépendant de l’effet mode de panneaux publicitaires…met les chaussures amortissantes, penses à ton dos…ou non, prends plutôt celles avec du carbone lors de tes fractionnées …et puis suis ton plan d’entrainement que tu trouves sur l’internet … celui du meilleur mondial sur du 42 km…et n’oublie pas ta montre…d’abord as-tu le dernière model ? L’application sur ton téléphone est obsolète …OK…maintenant es-tu prêt/e ? 3…2…1 GO…Merde…j’ai oublié le déclencher…

  1. COURIR NOUS FAIT RÊVER…

Combien d’entre nous est arrivé à un moment de nous dire…premières 5 kilomètres on galérait…mais il est temps d’avancer encore plus… de jouer sur le chrono et chercher son meilleur score. Ou mieux encore, d’en essayer à enchaîner 10 kilomètres ,15 et puis 20. Envie d’aller au bout de nos capacités, toujours relever les défit de plus en plus longue. Rien d’inquiétant, sentiment de nous nous sentir encore plus vivant. Peut-être c’est le moment de nous répondre pourquoi tel objectif sur l’horizon ? Le mental nous pousse à en faire toujours plus. Mais le corps, lui est-il prêt à exécuter ses souhaits ? Et surtout comment va-t-il procéder pour avancer ?

Beaucoup inconsciemment vont puiser l’information de ‘’comment faire pour y arriver’’ dans les revus malheureusement « trop générales » car non individualisé. Même l’encadrement d’un individu au milieu de clubs d’athlétisme, sans y rapprocher quoi que ça soit, a ses propres limites …car demande à entraîner tous les adhérant dans la même façon sans y prendre en compte l’individualisation. N’empêche-la prise en charge dans les clubs permets la meilleure prise en charge si la collaboration de plusieurs professionnelles y est existante …Or, rien de nouveau, chaque personne a ses propres barrières et ses limites. On oublie facilement qu’on n’est pas tous égaux face à la génétique… on ne peut pas tous s’entrainer dans la même façon entre les adhérents, ou poursuivre la façon de faire de Kilian Jornet . On ne pense pas qu’on cumule plus ou moins de fatigue par rapport à notre coéquipier car on travaille plus ou moins, ou on dort moins bien donc on ne récupère pas dans la même façon, et que notre façon de nous alimenter n’est pas pareil non plu…Ce sont juste des exemples pour dire que chaque corps a ses propres capacités de générer, gérer et récupérer les forces dans des conditions différents.  Et un constat assez général que difficilement on accepte nos conditions humaines en essayant à nous dépasser sans cesse en prenant l’exemple sur ce qui nous font rêver…et tout est ok jusqu’au moment d’une blessure… « au hasard » souvent… à réfléchir…

  1. BLESSURE

On ignore souvent la notion de fatigue dans nos entraînements. Plus encore on ne l’ajuste pas par rapport à notre vie quotidienne. On ignore qu’après une nuit coupée de sommeil car notre enfant a fait des cauchemars, ensuite enchaîné par une journée de 7 à 12 h passé au travail, on y rajoutant le stress de notre vie quotidienne dans la société …la réalité est tel que l’ensemble induit une fatigue que j’appelle « invisible ». Par la suite dans la continuité de cette journée on va générer la fatigue supplémentaire suite à l’entrainement en jouant sur son intensité et la durée dans le temps. On n’y pense pas de comptabiliser cette fatigue dans son ensemble de notre vie personnelle/professionnelle/sportif. On y pense encore moins à récupérer par des coupures régulières, sommeil, alimentation…On refuse aussi d’admettre que notre entrainement devrait « compléter » notre existence et souvent on lui attribue un rôle principal dans notre vie quotidienne par rapport à nos autres occupations comme la vie de famille ou le travail. Évidement cette décision reste le choix de chaque personne et je ne le remets pas en question.

Et puis un jour, « par hasard », la blessure arrive. Sans comprendre pourquoi, le lendemain il est difficile de recourir…la culpabilité d’abandonner notre entrainement est plus fort que la douleur du corps. Certains décident de poursuivre de courir malgré tout et souvent ils essayent de justifier la douleur par dire que c’est dans la tête. Difficile encore plus à accepter la coupure car le moment de blessure n’est jamais le bon, comme la période de compétition par exemple. Et encore si on y rajoute la peur…la peur de diminuer dans nos capacités…sans oublier le stress, de comment rattraper les entrainement ratées… Et surtout on ne s’imagine pas qu’une simple blessure, non traité dès le début et l’entrainement non adapté à cette lésion peut se tourner vers un état chronique en diminuant nos capacités de retour vers hémostase des tissus blessé.                                                                                                                                                                                              Mais il y a certains d’entre nous qui prends la sage décision de s’arrêter et s’adapter. Cette période nous demande de la patiente…plus simple à dire qu’à faire…car on voudrait dans notre société que tout se soigne en peu de temps pour enfin reprendre nos activités comme si de rien a été par avant. Plus encore, cette coupure suite à une blessure et l’immobilisation nous donne la possibilité de tout remettre en question et de chercher la cause de cause lié au « hasard », si on le veut bien, pour avant tout soigner et puis ajuster notre entrainement en l’intégrant dans la « charge totale » de notre vie quotidienne…

  1. ET POUR EN ARRIVER AU « HASARD »

La nature sait bien organiser les choses… comme l’as dit il y a un siècle Albert Einstein ‘’Le Dieu ne joue pas au dés ’’. Le hasard n’existe pas…Il s’agit juste d’enlever la notion de religion quelque conque pour essayer de comprendre…Et comme le cosmos est super organisé selon les lois dont la compression se poursuit depuis des temps …la vie elle-même a ses propres lois dont la connaissance souvent nous ignorons car on veut être toujours plus fort. Pareil pour ce qui concerne le corps humain…ce n’est pas par le hasard qu’il fonctionne…sinon imaginez-vous le désordre…et avec lui l’impossibilité d’intervenir sur plusieurs plans…Par la suite, la blessure est-elle le fruit du hasard ? Je réponds que non car elle est simplement le résultats d’au moins d’un ou plusieurs  facteurs qui se sont cumulées parfaitement sur un temps donné pour « exploser dans l’ensemble ».Et je fais ce lien  vers la douleur également qui apparait suite à une blessure accompagnée souvent d’autres signes pour dire que si elle s’installe ce n’est pas au hasard non plu et pas pour nous embêter ou nous empêcher de courir, faire nos activités… que tout simplement elle nous sert à nous informer de nos capacités du moment. C’est comme si elle nous demandait d’apprendre à écouter notre corps et adapter l’effort pour donner le temps aux tissus de « cicatriser ». Et surtout à les respecter…si non en tombe dans le piège de « d’aller droit dans le mur » en poursuivant l’accumulation des échecs au risque d’arrêt complet d’une activité selon la gravité de la blessure. Mais en même temps c’est le droit de choix de tout le monde, de comment « je veux comprendre » …

5. LE RÔLE D’UN KINÉSITHÉRAPEUTE POUR ÉTABLIR UN LIEN

Rien de nouveau, les informations assez générales, mais j’ai envie de partager un peu de mes connaissances car dans ma pratique quotidienne il y a beaucoup de désinformations et des questions sans les réponses concernant des blessures et la reprise « sur le terrain », le manque d’une préparation physique juste avant le commencement d’une activité ou d’une saison et qui au plus est pratiquement inexistant pendant…Et souvent aussi le rôle d’un kinésithérapeute est réduit juste à « un passage au cabinet pour réparer ce qui ne va pas ». On ignore qu’il a son rôle très important dans LA PRÉVENTION…Et pourquoi pas essayer d’éliminer les plus des risques possibles pour éviter de nous blesser ? Même si on ne pourra pas l’éliminer complètement … Sans oublier un lien important ou le kinésithérapeute va remplir « cette fenêtre vide » entre la fin de son traitement et la reprise sur le terrain par la période de réathlétisation, de poursuite progressive d’adaptation des tissus en lésions à l’effort …donc doser le stress mécanique sur une blessure afin de permettre au sportif la reprise sur le terrain le plus optimale pour lui.

…Et envie de rajouter avec un sourire pour en finir la… Ne nous demandez pas des miracles…On n’est pas en possession de baguette magique de Harry Potter…On peut vous accompagner dans vos traitements mais on ne peut pas aller plus vite que la cicatrisation et l’adaptation de vos propres tissus à l’effort. Acceptez… soyez patients …et à l’écoute de votre propre corps.

Skwark Joanna